CSE CENTRAL
24 et 25 janvier 2024

Information et consultation sur l’évolution de la Direction des Systèmes d’Informations et des Directions Digital et Data et ses conséquences sociales et environnementales.

Cette nouvelle évolution du secteur informatique s’inscrit dans les enjeux métiers SMILE 26 du groupe, lesquels reposent sur la « TECH », c’est-à-dire la dynamique de proximité alliant l’humain et la technique. En pratique, il s’agit de rapprocher la DSI, les directions « digital » et « data » pour aboutir à une nouvelle direction commune « MH TECH ».

Il est annoncé que ce nouveau pôle devrait permettre la diminution de la charge de pilotage, poursuivre l’évolution de la méthode agile, accompagner le développement, améliorer la sécurité etc. En synthèse, la création de ce pôle devrait permettre la mutualisation des savoirs faire« digital », « data » et « DSI ».

Les élus CFDT relèvent que le contexte et les motivations du projet sont clairement définies et présentés mais constatent l’absence d’un bilan détaillé et partagé avec les équipes sur les 2 dernières années d’activité de ces 3 directions. En effet, les équipes concernées comprennent la nécessaire adaptation de la structure aux nouveaux enjeux, mais sont réellement frustrées du manque d’une l’analyse objective des nombreux succès et des beaucoup moins nombreuses déconvenues de l’organisation actuelle. Par exemple, les efforts liés au succès de la migration des contrats vers le SI «pléiade » n’ont certainement pas été valorisés à la hauteur du travail fourni. Pour les salariés, les évolutions d’organisation ne sont pas de nouvelles naissances, ou de création ex nihilo. Elles sont une continuité et s’appuient nécessairement sur des femmes et des hommes qui ont bâti et permis cette évolution. Pour les élus CFDT, le reconnaître et le mettre en valeur constitue la base de son succès.

Les élus CFDT se réjouissent du projet ambitieux de recruter 80 nouveaux salariés pour pallier le manque d’effectifs, ainsi que du recours à l’internalisation des compétences sur des métiers en tension (développement, tech lead, CDP…). Le processus de recrutement permettra-t-il d’atteindre à temps l’ambition espérée pour mettre en œuvre sereinement tous les projets à venir ? Question d’autant plus importante que 213 salariés devront changer de responsable, ce qui implique autant de charge d’entretiens avec les services RH et les futurs responsables. Pour les élus CFDT, il est dommageable que, lors d’un changement d’emploi, la priorité soit la compétence acquise et non l’aspiration du salarié. Cette approche, lorsqu’elle est systématique et imposée peut-être préjudiciable en termes d’évolution, de motivation et par conséquent de performance globale.

Cette nouvelle organisation doit se mettre en place après une période de co-construction qui devra définir, entre autres, les besoins de formations sur les nouvelles technologies. Ces échanges en toute transparence devront aboutir à des actions de formation effectives et concertées, en particulier pour les salariés concernés par un changement d’emploi.

Il semble clair qu’à l’issue de la période de co-construction, des ajustements importants sont à craindre, c’est pourquoi les élus CFDT demandent d’impliquer davantage les élus du CSE central sur le volet GPEC à venir, en mettant en place une commission de suivi du déroulement du projet.

Les élus CFDT formuleront un avis d’abstention.

Information et consultation sur le projet de rapprochement entre Malakoff Humanis et La France mutualiste, ses modalités et ses conséquences sociales et environnementales.

Dans le cadre du développement de l’activité épargne affiché par la direction, notamment à travers l’intégration des salariés d’EPSENS dans l’organigramme des directions du groupe et l’acquisition d’un coutier spécialiste en « épargne retraite » collective, le rapprochement avec la France Mutualiste (LFM), composée de près de 500 salariés, apparaît s’inscrire dans une continuité logique de déploiement de la stratégie du groupe.

La qualité du projet, les complémentarités d’activités, les synergies commerciales en termes de produits et de distribution, les agrégats, les indicateurs techniques, financiers et administratifs, ainsi que le partage de valeurs communes peuvent concourir à la réussite d’un rapprochement bénéfique pour le groupe et LFM. En résumé, nous avons d’un côté le groupe MH, lequel a la volonté de diversifier son activité et partir à la conquête du marché de l’épargne, et de l’autre LFM, laquelle a un besoin crucial de relais de croissance afin de renouveler sa clientèle dont l’âge moyen est très élevé, pour assurer sa pérennité à terme.

Cependant, compte tenu de la spécificité culturelle de la mutuelle, du rapport de 1 pour 20 en termes de nombre de salarié, les élus CFDT sont convaincus que la bonne réussite du rapprochement est directement liée à l’absence de comportements et d’attitudes hégémoniques, souvent constatés dans l’histoire des fusions d’entités.

Pour que la mayonnaise prenne, il est impératif de prendre le temps de l’échange, du dialogue permanent et de la co-construction avec tous les salariés concernés pour bannir les échéanciers trop resserrés et des effets de communication ressentis par les salariés comme brutaux.

Les échanges, que nous avons pu avoir avec nos homologues représentants du personnel CFDT de la mutuelle, montrent que les salariés LFM voient plutôt d’un bon œil ce rapprochement, malgré une inquiétude perceptible sur la manière dont ce rapprochement sera conduit et de son impact sur le quotidien. Nous sommes au tout début du processus de rapprochement, en attendant la validation de l’assemblée générale de LFM, les élus CFDT demandent que des points réguliers et documentés soient prévus lors des prochaines réunions des CSE centraux afin d’assurer dans les meilleurs conditions l’exercice de leur mandat. Par ailleurs, des négociations sur le statut social devront s’ouvrir en temps voulu.

Les élus CFDT rendront donc un avis favorable.

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Tract CSE CENTRAL du 24 et 25 janvier